Villa Cavrois, regard détaillé
Considérée comme le chef-d’œuvre de Robert Mallet Stevens, la Villa Cavrois semble fondre en une même exigence, en un même « ordre de beauté » le tout et le détail.
En déambulant autour de la villa, dans le parc, le long du miroir d’eau, dans les successions de pièces aux multiples champs perspectifs, Claude Courtecuisse a su voir la rigueur conceptuelle du projet esthétique de l’architecte.
Murs, sols, escaliers, fenêtres, portes, cheminées, moulures, mobilier, il révèle comment les moindres détails, tant dans leur forme que dans leurs matériaux, sont extrêmement élaborés, dessinés, fonctionnellement et visuellement accomplis.
Il s’agit, par la photographie, de capter la dimension « métonymique » de chaque sujet, qu’il soit proche ou lointain, afin de saisir et d’enregistrer la richesse accomplie du « détail » lorsque celui-ci tente de contenir le « tout ».
Si, comme le disait en 1910 Adolf Loos, « la tâche de l’architecte est de produire des émotions justes », alors Claude Courtecuisse a su les voir, les vivre et les offrir au regard de tous.