The Work Beyond
Henri Barande pense que sa vie est le prolongement d’une mort déjà survenue et que son œuvre est la version survivante d’une existence antérieure, conduisant à la création d’un monde de formes et de figures miniatures ainsi que de toiles monumentales jouant de la dialectique entre l’abstraction et la figuration.
Comme l’écrit David Galloway : « Les tombeaux constituent le signe, le symbole et le fondement même du travail et de la pensée de l’artiste. Par la métaphore de ces tombeaux, Henri Barande est à la recherche d’un lieu pur où le temps se transfigure en espace, d’une destination sans mémoire qui accueille pour les défaire, les totalités du monde, d’un “ailleurs” où les objets s‘associent librement, où leur totalité n’est plus fragment, mais état naturel. »
« Dès lors, nous dit l’artiste, les objets s’y assemblent dans ce seul rapport : ce qui les tient ensemble peut tout autant les délier, les exclure ou les faire entrer en résonance. Le nombre de leurs combinaisons est infinie ».
Henri Barande a longtemps refusé de montrer son travail. Il accepte finalement d’exposer un premier ensemble d’œuvres organisées en diptyques au Mamco, à Genève, en 2008. Il renouvelle l’expérience en 2011, à l’Ecole des Beaux-Arts de Paris, sous le titre Nice to be Dead. Le conservateur et critique américain David Galloway le persuade d’organiser une présentation plus ambitieuse. Un grand ensemble de peintures est ainsi montré en 2016 à la Saatchi Gallery à Londres, sous le titre The Work Beyond, dont ce livre est la restitution.
Ce catalogue montre plus de deux cents sculptures et peintures. Sa conception même reflète l’étonnante ampleur et la nature séquentielle du travail de l’artiste : la combinaison des éléments composant la couverture est différente pour chaque exemplaire. Chaque livre est ainsi unique.