Demain, la Terre…
Ce livre s’ouvre sur un cri d’alarme : sous la pression démographique, les conurbations s’étendent, les alignements de tours et de pavillons menacent les surfaces habitables plus sûrement que la montée des océans. Claude Parent s’insurge contre l’architecture telle qu’on persiste à la pratiquer, qui constitue selon lui un crime majeure contre l’humanité.
Avant qu’il ne soit trop tard, avant que l’homme ne soit définitivement condamné à disparaître, il nous invite à reconsidérer notre rapport à la Terre : « Dès maintenant nous devons agir non plus comme d’orgueilleux constructeurs, mais comme des chirurgiens qui peu à peu reconstituent un visage accidenté. Nous devons nous efforcer à la chirurgie réparatrice de notre planète. »
Ce nouveau visage, il propose de lui donner la forme en V des vallées naturelles et les hommes habiteront les pentes latérales de ces incisions dont le tracé global sera envisagé comme une œuvre d’art. Les flancs obliques de ces villes aux tracés nouveaux ne seront plus des obstacles, mais au contraire seront des espaces de déplacement et de communication.
Claude Parent imagine les cités futures. Ses dessins, réalisés à la mine de plomb entre 2002 et 2009, donnent forme à ses visions utopistes. Loin des contraintes et des conformismes, il développe un univers radical et poétique, celui-là même qui fut à l’origine de la « fonction oblique ».
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