Chroniques
« Toute l’œuvre de Berdaguer et Péjus vise à cette identification : comment faire coïncider, ne serait-ce que dans l’instant d’une œuvre, esprit et matière, terre et cerveau. » (Emanuele Coccia)
Chronique : Recueil de faits historiques consignés par ordre chronologique.
De “Plante à pop-corn” à “Premières demeures”, cette monographie réunit cent trente œuvres réalisées entre 1994 et 2017. Autant de notices et plus de trois cents reproductions qui restituent la trajectoire artistique de Christophe Berdaguer et Marie Péjus.
Une œuvre qui, tout en revendiquant ouvertement son inscription dans le champ de l’histoire de l’art, et notamment ses références aux avant-gardes utopistes et aux expériences d’architecture radicale des années 1970, se joue des classements et des catégories.
Chronique : Se dit de maladies qui durent longtemps et se développent lentement.
Luminothérapie, Arbre à désirs, Traumathèque, Chants épileptiques, Double aveugle, Faux self… Neurodomotique, Ville hormonale, Psychoarchitecture, Ville d’erre… Paysages chimiques, Vegetal Transfer, Morphine Landscape, Jardin psychologique… Eye Shut Sensitivity, Habitat olfactif, Sculpture anesthésiante… Paroles martiennes, Rosabelle believe…
Autant de titres explicites qui témoignent du jeu associatif permanent auquel se livrent Berdaguer et Péjus.
Leurs vidéos, leurs dessins, leurs installations, leurs dispositifs questionnent les interactions entre architecture et psychanalyse, entre environnement et neurosciences, entre forme et sens, entre espace intérieur et mondes extérieurs, entre théorie et production.
Aux frontières qui tranchent, ils préfèrent ce qui lie et délie, les inter-relations, le mouvement créatif, la contamination des espaces, l’ambivalence, et ouvrent toujours le dialogue avec cet autre qu’est le spectateur, point aveugle d’une œuvre consciente de sa part manquante.
Chroniques : Un livre qui donne à voir la cohérence d’un travail qui se développe depuis plus de vingt ans ; un livre généreux comme une explosion de pop-corn ; un livre paradoxal qui termine par le commencement.