Reconstitution, jeux d’histoire
Revêtu d’une soutane pour s’imprégner de son personnage, Philippe Artières reconstitue la dernière heure d’un père jésuite, juste avant son assassinat par un soldat italien dans une rue de Rome, le 12 octobre 1925.
Il rassemble des archives sur un fait divers vieux d’un siècle, et le restitue sous forme de photo-roman pour en tirer quelque enseignement sur la vérité historique et le travail de l’historien.
Philippe Artières élève le jeu au rang d’outil méthodologique pertinent pour la discipline historique.
Après Le Dossier Bertrand, Philippe Artières propose un nouveau « jeu d’histoire », qui interroge la pratique de la reconstitution : des films historiques à l’archéologie expérimentale, des wargames grandeur nature aux scènes de crime rejouées par la police judiciaire, jusqu’à l’entreprise d’écriture de l’histoire.
En se mettant lui-même en scène, l’auteur éprouve physiquement le lien qui unit l’historien avec l’objet de sa recherche. Et si, en étudiant les hommes et les femmes du passé — au risque que s’estompent les frontières entre le passé et le présent, entre le réel et la fiction —, l’historien cherchait avant tout une image de lui-même…