Un parcours alicien
Alice est une figure centrale des préoccupations de Paul Armand Gette. Elle nous emmène ici dans un voyage au cœur d’une œuvre qui, depuis plus de 60 ans, se joue des conventions et se réclame d’une liberté que seul permet le monde de l’autre côté du miroir.
Les 22 photos et 4 dessins qui composent ce « parcours alicien » relèvent d’un choix très subjectif, qui se soucie peu de chronologie et d’exhaustivité. Il s’agit beaucoup plus du plaisir de composer des éléments plastiques qui entretiennent entre eux une infinité de relations possibles.
Paul Armand Gette ne s’enferme pas dans un genre, ni ne tient compte des frontières et ne cède jamais à « la compacité des certitudes ».
« L’art m’a toujours semblé être l’espace où justement la liberté rencontrait le moins d’entraves, c’est sans doute la raison qui fit que j’y cherchais refuge sans obligatoirement en apprécier toujours toutes les coutumes et les comportements. Son enseignement est à mes yeux une gageure, on ne fabrique pas des artistes comme on fabrique des ingénieurs, mais c’est un autre problème, donc je vais continuer ma longue école buissonnière, ma fréquentation des bords en tous genres et de me réjouir que je puisse de temps en temps vous rencontrer pour vous entretenir de ce qui m’empêche de dormir la nuit tout en réjouissant mes jours. »