Voyage au Mont Tamalpaïs
C’est à un voyage contemplatif que nous invite Etel Adnan.
Ecrit au fil des jours, ce récit nous entraîne dans « cette aventure de vivre avec une montagne » : le Mont Tamalpaïs, montagne sacrée pour les Indiens, qu’elle voyait depuis la fenêtre de sa maison de Sausalito, près de San Francisco, dont la présence habite profondément son esprit et dont elle a fait de nombreux tableaux.
Etel Adnan nous livre une méditation sur la beauté de la nature, la puissance des éléments, mais aussi sur la création et la peinture, qui se transforme en célébration du monde et de l’humanité.
La lumière et les couleurs changeantes, la brume, le brouillard et la neige sont sources d’émerveillement, de nouvelles sensations esthétiques et d’élévation spirituelle.
Le Mont Tamalpais, c’est la montagne magique d’Etel Adnan, qui la voit comme « le chef de la tribu humaine ».
« Un jour, devant une caméra de télévision, on me posa cette question : ‘Quelle est la personne la plus importante que vous ayez jamais rencontrée ?’ Et je me souviens d’avoir répondu : ‘Une montagne’. Tamalpaïs était au centre de mon être. »
« Debout sur le Mont Tamalpaïs, je participe des rythmes du monde. Tout semble juste. Je suis en harmonie avec les étoiles. Pour le meilleur comme pour le pire je sais, je sais. »
« L’Indien appelait la montagne Tamal-pa, ‘Celle qui est proche de la mer’. L’Espagnol l’appela Mal-Pais, ‘Mauvais Pays’ : la différence entre l’indigène et le conquérant se lit dans ces deux perceptions d’une même réalité. Oh si nous pouvions, comme l’Indien, permettre aux choses d’être ce qu’elles sont ! Ce qui est proche de la mer demeurerait proche de la mer. »